Compte titre : Son fonctionnement et Choix du meilleur compte
Article écrit par Sébastien Mareuil
23 Oct 2022 @ 9:24pm
Partager
Investir en Bourse dans des valeurs mobilières peut vite devenir un véritable parcours du combattant. Il est nécessaire de:
définir sa stratégie d’investissement
tolérer le risque de perte de capital
se maîtriser et tenir psychologiquement
miser sur les actifs les plus dynamiques et prometteurs
Il est donc nécessaire de choisir avec soin quelle enveloppe fiscale est la plus adaptée à votres stratégie. Plusieurs options s’offrent aux investisseurs.
Un compte titre est un compte bancaire qui permet d’acheter et de vendre des valeurs mobilières. A savoir des actions, des trackers ou des obligations.
Il se compose de 2 éléments :
Le compte en espèces où sont réceptionnés les fonds personnels à investir, les ventes des titres possédés et les versements complémentaires faits par les sociétés perçus au cours de la détention d’un titre
Le compte en actions qui constitue le centre névralgique du portefeuille où est enregistré l’ensemble des actions, ETF, parts de fonds d’investissement et coupons obligataires détenues par un investisseur
On nomme par défaut le compte-titres ainsi : Compte Titre Ordinaire ou CTO.
Compte titre : avantages et inconvénients
Avantages
Option de placement universel
Grande diversité d’investissements (actions, bons au trésor, ETF, OPCVM, SICAV, FCP, etc.)
Grande souplesse de gestion par rapport au contrat d’assurance vie ou au PEA
Mise en place d’une source de revenus régulière avec l’encaissement des dividendes d’entreprises du monde entier
Dépôts et retraits de fonds à n’importe quel moment sans restriction
Inconvénients
Pas d’avantages fiscaux (exonération PEA dès 5 ans de détention / abattement dès 8 ans pour l’assurance vie)
Fiscalité forte dès les premiers encaissements de plus values (cession d’actions) ou de dividendes
Compte Titre et PEA
Cette enveloppe fiscale est souvent mise en opposition avec le Plan Epargne Action ou PEA.
Il est bon de rappeler que le PEA est un Compte Titres Ordinaire particulier puisqu’il est doté de caractéristiques spécifiques:
un plafond de versement limité à 150 000 euros
le droit à la détention unique par un particulier
avantages fiscaux après 5 années de détention
accès limité aux bourses
Pour résumer, un compte titre c’est quoi ?
C’est l’enveloppe fiscale avec la gestion la plus souple puisqu’elle peut accueillir tous les actifs disponibles en Bourse.
Le compte titre en ligne ne souffre de restriction en termes d’utilisation car il ne bénéficie pas d’une fiscalité particulière.
Un particulier peut détenir autant de CTO qu’il le souhaite. Un Compte Titre est un véhicule de placement très intéressant pour les investisseurs souhaitant conserver une grande liberté d’action sur les marchés financiers.
80% des comptes des investisseurs de détail perdent de l’argent lorsqu’ils tradent des CFD avec ce fournisseur
Profitez du dynamisme des marchés internationaux
Le compte-titre est le support idéal pour profiter à l’échelle internationale des opportunités des marchés financiers. Contrairement au Plan d’Épargne en Actions (PEA), le compte-titres titre ne comporte aucune restriction quant à la nature des instruments financiers qu’il peut contenir.
Le compte-titre vous permettra donc de tirer profit du dynamisme des marchés internationaux, notamment des grosses valorisations dans les bourses étrangères.
Le compte titres ne subit aucun plafond pour les dépôts, alors que le PEA malgré ses avantages sur la fiscalité, est limité à 150 000 euros. Vous pouvez détenir plusieurs compte-titres, alors qu’un maximum de 2 comptes PEA est admis par foyer fiscal.
Il faut aussi noter que l’accès aux fonds contenu dans le compte titres est libre. Que ce soit sur le capital ou les éventuels gains et plus-values, le propriétaire fait les retraits à sa guise. Alors que tout retrait dans le compte PEA avant 5 ans de maturité entraîne sa fermeture.
Enfin, la transmission et les frais sont deux aspects sur lesquels l’investissement / le trading sur compte-titres est plus avantageux. Le propriétaire du compte-titre peut le transmettre à un tiers par donation. En ce qui concerne les frais, ils sont plus bas sur le compte titres que sur le compte PEA. Ceci est dû à la différence de taille de marché : le PEA ne se retrouve qu’en France, alors que les brokers qui offrent des compte-titres sont en compétition sur un marché mondial.
La croissance du S&P 500
Le S&P 500 est l’un des indices les plus suivis sur les marchés boursiers. Il représente les performances des 500 plus grandes entreprises cotées américaines, et les capitalisations des entreprises indexées constituent 80 % du marché.
Actuellement, le S&P 500 subit une série de chutes hebdomadaires, la plus importante depuis 2001. L’inflation galopante et les incertitudes liées à certaines crises dans le monde (conflit en Europe Centrale, gestion du COVID-19 en Chine) plombent les anticipations des investisseurs.
Par conséquent, ce sont des positions courtes ou à la baisse qui sont indiquées pour trader le S&P 500. Elles peuvent intervenir dans une approche spéculative ou pour protéger un portefeuille d’actions.
La croissance du Nasdaq
Le Nasdaq est un indice américain comme le S&P 500, à la différence qu’il ne couvre que les valeurs technologiques. Avec le Dow Jones, ce sont les 3 indices les plus suivis. Son évolution récente a été fortement influencée par la crise sanitaire mondiale.
Une plus forte digitalisation du travail et des modes de consommation a tiré l’indice à la hausse, le Nasdaq ayant atteint un pic en novembre 2021.
Mais depuis 2022, l’indice baisse de façon graduelle et a déjà perdu 30 % par rapport au dernier pic. La politique monétaire actuelle est le principal facteur de cette dépréciation. La Fed relève progressivement ses taux directeurs.
Les dangers du biais domestique
Le biais domestique désigne la préférence d’un investisseur pour des titres à cause d’une proximité perçue avec ceux-ci (intégration dans le portefeuille de titres de sociétés de son pays ou de son continent). Il présente plusieurs dangers pour l’investisseur :
Préférer les titres d’une entreprise de son pays devant ceux d’une entreprise étrangère du même secteur dont les perspectives de rentabilité seraient meilleures.
Ne pas profiter des opportunités de diversification dans des secteurs très performants à l’étranger.
Investir à la fois tout son capital humain et tout son capital financier dans le même pays.
Le support idéal pour ceux des investisseurs qui souhaitent limiter ce biais domestique est justement le compte-titres, ce dernier permettant d’investir dans des actifs internationaux / étrangers dans d’excellentes conditions.
Souscrivez à notre newsletter
En indiquant votre email ci dessus, vous acceptez de recevoir nos derniers brokers de blog par email !
Le fonctionnement du compte titre ordinaire
Seule une banque commerciale ou sa succursale pour la Bourse est autorisée à détenir de l’argent.
Tous les courtiers développent un partenariat avec une banque qui stocke:
1. les fonds déposés par les investisseurs
2. les sommes reversées après la vente d’un titre ou la perception d’un dividende
Par exemple, DEGIRO est une succursale de la banque néerlandaise flatex DEGIRO Bank AG. C’est qu’on appelle la ségrégation des comptes.
La flexibilité du compte-titre
Contrairement à un PEA, un CTO ne fait pas l’objet de restrictions en matière de dépôts d’argent. Pas de plafonnement à 150k€ comme sur un PEA classique o
Il fonctionne à l’identique d’un compte bancaire. C’est-à-dire que le détenteur du compte peut déposer et retirer ses fonds librement.
La différence majeure est qu’un Compte Titre dispose également d’un compte en actions.
Tous les revenus financiers versés, tels que les dividendes, le sont sur la partie compte en espèces.
Il est très simple désormais d’ouvrir un compte titre en ligne. Il n’est plus obligatoire de passer par sa banque commerciale.
C’est une authentique avancée car les frais compte titre sont souvent très élevés dans les banques traditionnelles.
💡La procédure d’inscription est simple :
Se rendre sur le site web ou l’application mobile du courtier en produits financiers
Renseigner les informations personnelles requises
Remplir le questionnaire d’évaluation des connaissances en matière de produits financiers ou KYC (pour Know Your Customer)
Envoyer au support clientèle les documents justificatifs pour faire vérifier son identité
CNI ou passeport
Justificatif de domicile de moins de 3 mois : facture d’eau, téléphone, dernier avis d’imposition
Après validation par le service client, faire un dépôt pour passer les premiers ordres
A qui s’adresse le compte-titre ?
Pour ouvrir un compte titre, il faut :
Etre une personne majeure de plus de 18 ans
Les personnes mineures doivent demander une autorisation parentale
Etre de nationalité française ou être résident fiscal en France
Un détenteur d’un CTO peut en posséder plusieurs, sans aucune limitation.
Pour les personnes morales (entreprises, holding, association loi 1901), les conditions pour ouvrir compte titre sont sensiblement identiques.
Depuis la disparition des contrats de capitalisation, le CTO est seul moyen pour les personnes morales de pouvoir investir leur liquidité, autre que dans un livret bancaire à faible rendement.
Ainsi une société peut placer sa trésorerie inutile dans un OPCVM, une action ou un tracker tout en respectant la loi française.
De la même manière, en cas de gestion sous mandat par une société de courtage régulée, les placements passent par un CTO (chez Yomoni par exemple).
Quels actifs choisir sur un compte titre ?
Certainement l’avantage numéro 1 du compte titres, le choix du marché sur lequel passer son ordre. L’offre de courtage est vraiment variée.
ℹ️ Nous retrouvons:
Des actions de toutes les entreprises cotées en Bourse du monde, avec perception de compensations sur résultats si la société en distribue
Certains courtiers, comme Yomoni, se spécialisent même dans les fonds en gestion passive (trackers ETF) car ils considèrent qu’une action individuelle présente trop de risque à long terme.
➡️ Les classes de produits sont variées :
Actions
Fonds indiciels ou paniers d’actifs
Obligations
Matières premières : métaux, énergies, produits agricoles
Cette diversité et cette facilité d’accès expliquent pourquoi on considère que le CTO est le portefeuille de placement universel.
Les différents comptes titre
Prenons le temps de présenter les 3 types de compte titres existants.
Le compte titres individuel
Le compte titres individuel est un CTO détenu par une seule personne.
En d’autres termes, seule la personne détentrice et déclarée à l’ouverture du compte est en droit de passer un ordre.
💡 C’est le revenu de référence du propriétaire du CTO qui est pris en considération lors de la déclaration de l’impôt de l’année écoulée, en cas de choix du barème progressif d’imposition.
Le compte titres joint
Comme son nom l’indique le compte titres joint concerne une ouverture d’une enveloppe fiscale jointe.
Les 2 détenteurs peuvent passer des ordres en Bourse.
Ce sont leurs revenus joints qui entrent en ligne de compte et leur barème d’imposition lors de la déclaration des bénéfices réalisés à la vente et des encaissements des récompenses financières offertes aux actionnaires.
Le compte titres indivis
Le compte titres indivis est une enveloppe fiscale particulière.
Ce CTO est détenu par un groupe de personnes qui sont toutes autorisées à passer un ordre sur les marchés financiers.
➡️ Toute décision est prise en commun. Achat, vente de titres et clôture fait aussi l’objet d’une décision commune.
Fiscalité du compte titre
La question de la fiscalité est un point important qui est essentiel à connaître avant d’ouvrir un compte titres ordinaire.
📱 2 modes de déclarations sont retenus par l’administration fiscale française :
le Prélèvement Forfaitaire Unique
ou PFU et le barème progressif de l’impôt sur le revenu
Le prélèvement forfaitaire unique
Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) a été instauré par la loi PACTE. On l’appelle aussi la flat tax.
Pour faire simple, le PFU applique une fiscalité à hauteur de 30% sur les plus values réalisées lors de la cession (vente) de titres et sur les compensations financières perçues lorsque les entreprises en versent à leurs actionnaires.
➡️ La flat tax s’articule autour de 2 types de prélèvements :
17.2% du montant déclaré représentent les contributions sociales
12.8% des sommes encaissées sont l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières
Les bénéfices sur cession de titres se déclarent lors de la feuille d’imposition de l’année en cours. De leur côté, les dividendes sont d’abord soumis à un prélèvement à la source lors de leur versement sur le compte en espèces.
Et l’année suivante, une régularisation peut avoir lieu si le déclarant choisi de passer au barème progressif.
L’abattement fiscal de 40% sur les dividendes a été supprimé avec la loi PACTE pour les déclarants en règle standard.
L’imposition sur le revenu
Dans le cadre d’une imposition basée sur le barème progressif de l’IR, la fiscalité est un peu plus complexe.
C’est une option que nous pouvons conseiller pour les tranches d’imposition basse (entre 0% et 11%).
L’abattement de 40% s’applique à nouveau dans ce cas de figure. Une partie de la CSG réglée, à hauteur de 6.8%, est également déductible des impôts sur les revenus.
En cas de déclaration de pertes financières lors d’une vente d’actions, dans cette option, il est possible de les conserver pendant 10 ans pour les déduire de futures déclarations de plus values fortes afin de ne pas payer plus de taxes.
L’Imprimé Fiscal Unique (IFU) est fourni par le courtier afin de faciliter une déclaration en bonne et due forme.
Pour synthétiser, toutes les sommes à déclarer (moins et plus values, dividendes) sont indiquées ainsi que leur emplacement sur la feuille d’impôt.
Un gain de temps énorme. Il est même possible de faire une simulation avec l’option barème progressif (cas 2OP) pour évaluer sa pertinence.
A n’importe quel moment, il est possible de changer de régime fiscal.
A cette question, il n’y a pas de réponse universel.
Le choix de son compte titres ordinaire est le résultat de l’alignement d’un grand nombre de critères.
Chaque courtier régulé en France rivalise commercialement pour proposer l’offre de courtage la plus attractive possible.
💡 Nous retiendrons principalement :
La qualité et l’ergonomie de l’interface dédiée à la négociation de produits financiers
Le sérieux et la disponibilité du service client
Le poids des tarifs appliqués aux opérations de courtage
👍 Notre top 3 – DEGIRO, XTB, et Trade republic – met en avant des qualités intrinsèque de chacun des courtiers :
DEGIROest sans conteste possible le broker en actions le moins cher du marché, surtout sur le marché US
XTBse positionne comme le spécialiste du courtage en CFD avec beaucoup de réussite
Trade republic se démarque par le grand équilibre trouvé entre performance, frais de courtage et accessibilité tout public
A notre avis, l’ouverture d’un CTO est un choix judicieux pour tous les investisseurs qui veulent se positionner dans le monde entier, en réduisant au maximum les frais tout en s’offrant une diversification naturelle, même avec un petit capital.
80% des comptes des investisseurs de détail perdent de l’argent lorsqu’ils tradent des CFD avec ce fournisseur
Partager
Cet article vous a été utile ?
vos questions
FAQ Compte Titre
Il s’agit d’un compte ouvert auprès d’une banque, soit en nom propre, soit partenaire financier, où un investisseur peut déposer de l’argent sur un compte en espèces. A partir du solde disponible, il peut faire l’acquisition de titres divers et les stocker sur son compte en actions. Lors de la vente de ceux-ci, il perçoit l’argent directement sur la partie espèces. A l’instar d’un compte bancaire, il peut récupérer l’argent sur un compte titre pour le virer sur un compte courant.
Le choix est diversifié. Tous les marchés financiers sont accessibles :
Les actions ou parts de sociétés cotées en Bourse ;
Les trackers ETF ou fonds indiciels ;
Les bons au trésor et fonds obligataires ;
OPCVM et SICAV.
2 méthodes d’imposition sont possibles depuis la loi PACTE de 2018 :
La règle basique de la flat tax ou Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) qui consiste à une taxation à hauteur de 30% des bénéfices encaissés sur l’année concernée. Ce prélèvement est réparti en 17.2% de contributions sociales et 12.8% d’impôts ;
La règle du barème progressif, plutôt favorable aux déclarants avec une TMI en-dessous de 11%. Cette option permet de bénéficier d’un abattement de 40% sur les dividendes et d’un report des pertes pendant 10 ans sur les années suivantes.