Article écrit par Pierre
19 Sep 2023 @ 9:00am
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Les compteurs s’affolent, les graphiques s’envolent. Les prix du pétrole grimpent plus haut que le Mont Everest depuis août. À l’aube du mois de septembre, ils sont montés au septième ciel pour tutoyer les sommets jamais gravi depuis un demie d’année. Et ce sont nos portefeuilles qui le sentent passer, surtout quand il s’agit de remplir son réservoir à la station-service.

Qui aurait pensé qu’un beau dimanche, le 3 septembre, l’humble baril d’or noir entamerait une troisième danse de la joie consécutive pour se hisser à un sommet abyssal de ces derniers 7 mois. Le baril de Brent et le brut américain West Texas Intermediate ont dépassé, sans ciller, les 88.99 et 86.05 USD. On est presque revenu à l’ère des dinosaures de 2022, quand l’Ukraine s’est retrouvée sous le feu des projecteurs.

C’est comme un jeu de dominos, quelque chose a commencé à vaciller et le reste a simplement suivi. En tête de file, une série de coupes bien aiguisées de l’Arabie saoudite et de la Russie dans la production. Faisant écho à ces calculs stratégiques, Matt Smith de Kpler s’exclame : « On dirait bien que l’Arabie ne va pas lâcher le morceau de sitôt. Ils ont démarré ce petit manège de réductions qui ne paie pas tellement de mine jusqu’à maintenant, mais ils pourraient bien en rajouter une couche».

Préparez-vous à voir ces coupures continuer leur course, revient cet analyste. « On est prêt à parier notre chemise sur les réductions saoudiennes jusqu’à la fin de l’année», qu’il lâche. Et d’ajouter comme une cerise sur le gâteau : « On en est convaincu, ils font ça pour maintenir l’équilibre sur la corde raide des prix ».

Les prix des carburants en France s’apprêtent à faire un bond hors du commun

Il faut dire que cette inquiétude au sujet du ralentissement de l’offre est contagieuse, et de nombreux analystes sont tombés malades. Le vice-Premier ministre russe Novak répand le virus en confirmant un accord entre la Russie et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, soutenue par leurs alliés (OPEP+), pour entamer de nouvelles réductions. Une annonce qui a enclenché le turbo des marchés et provoqué une hausse stratosphérique des cours. L’incertitude concernant la production de pétrole gabonaise, suite au coup d’état qui secoue actuellement ce pays, ajoute une couche supplémentaire au chaos bien orchestré sur les marchés internationaux.

En France, on ne restera patraque encore très longtemps ! La flambée des prix du pétrole va irradier directement le prix des carburants. Cette tendance ascensionnelle, qui a pris le relais de nos records sportifs d’août dernier, devrait servir d’élixir d’immortalité pour les jours à venir. Il faut donc anticiper un feu d’artifice au niveau des prix à la pompe, ce qui oblige le gouvernement à prendre des mesures drastiques comme une ristourne bienvenue à la station-service, une demande déjà martelée tant par les acteurs politiques que par les consommateurs avisés.

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