L’attractivité d’une banque ne repose plus, pour la nouvelle génération d’actifs, sur des critères tels que la proximité physique d’une agence, le fait d’avoir un conseiller bancaire accessible ou même l’obtention d’un chéquier. Ces services autrefois essentiels semblent aujourd’hui relégués au second plan.
Ascension des néobanques
Les pronostics de l’institut Xerfi annoncent un chiffre impressionnant : les banques en ligne pourraient regrouper plus de 20 millions d’usagers d’ici la clôture de l’année, soit presque un tiers de la population. Si l’on met de côté les enfants, qui sont certes susceptibles d’ouvrir un compte bancaire mais qui, dans les faits, ne le font pas, on pourrait envisager qu’un tiers de la population adulte française soit client d’une néobanque d’ici la fin de l’année 2023. Les statistiques traduisent une hausse continue, avec une solide base de 16,5 millions de clients en 2017.
Les successives périodes de confinement occasionnées par la pandémie ont, par ailleurs, eu un effet de levier sur la croissance du secteur. Durant la période de mars à avril 2020, la France a enregistré un surplus avoisinant les 7 millions de téléchargements d’applications bancaires.
Qu’attend la jeunesse de sa banque ?
Transparence, efficacité, rapidité… Tous ces facteurs sont indissociables d’une bonne expérience utilisateur. Néanmoins, le premier semble être de loin le plus influent. Ce n’est pas étonnant, compte tenu du contexte économique actuel et de l’inflation galopante. Les jeunes actifs sont désormais réfractaires aux frais bancaires voilés ou non explicitement mentionnés dès le début.
La perspective de voir leur budget grignoté par des charges imprévues génère chez eux une véritable appréhension.
Un autre point d’insatisfaction revient régulièrement ; certaines banques ne donnent toujours pas à leurs clients la possibilité de suivre leurs dépenses en temps réel. Ce manque de transparence expose les usagers au risque de dépenser au-delà de leur solvabilité, et donc de se retrouver dans le rouge avec son lot de frais induits.
Un design attractif ne fait pas tout
Face à l’essor fulgurant des banques en ligne, nombreuses sont les banques traditionnelles à s’être engagées sur cette voie. Mais développer une application au visuel attirant ne suffit pas pour séduire une cible jeune. Si ces derniers ne trouvent pas les services qu’ils recherchent, ils n’hésiteront pas à quitter leur banque d’origine pour un établissement répondant mieux à leurs attentes.