Avec un rendement annuel brut de 4 à 10 %, le crowdlending se place au niveau des meilleures assurances-vie multisupports et des marchés d’actions. Des performances qui suscitent un intérêt croissant des Français à prêter aux TPE et PME via des plateformes telles que October, Wesharebonds, PretUp …
Pour autant, les risques restent bien réels, certaines plateformes affichant des taux de défaut dépassant les 70% ! Pour savoir comment naviguer à travers ces risques et connaître la bonne stratégie à adopter, découvrez tout de suite notre guide détaillé sur le crowdlending.
Qu’est-ce que le Crowdlending ?
Le Crowdlending est une formule de financement participatif sous forme de prêt avec une rémunération sous forme d’intérêts financiers.
Ce sont donc plusieurs prêteurs particuliers qui vont aider à financer des TPE, PME ou particuliers en quête d’une aide financière pour un projet qui n’entre pas dans les critères de financement bancaire.
Crowdlending : son fonctionnement
Le crowdlending fonctionne sur la base de formules de prêt. Il peut s’agir :
- D’un prêt amortissable : capital et intérêts sont versés mensuellement ou alors trimestriellement
- D’un prêt in fine/à terme : capital reversé à la toute fin du projet, mais intérêts versés mensuellement
Pour le particulier prêteur, le ticket démarre à partir de 20 € et atteint aisément les 1000 € sur des projets intéressants et avec des risques a priori limités.
Prenons un exemple récent pour illustrer ce fonctionnement.
L’entreprise BATI Services souhaitait acheter un véhicule utilitaire pour le transport de son matériel.
La réalisation de son projet impliquait de solliciter plusieurs investisseurs issus de la plateforme October, dans le but de rassembler les 22 500 € nécessaires à l’achat du véhicule.
L’investissement était intéressant : un rendement attractif de 7,5 %, avec intérêts versés mensuellement durant 24 mois. Le remboursement de l’investissement quant à lui, se ferait au terme du projet.
Crowdlending : une activité réglementée
Bien que datant de 2014, le cadre réglementaire du crowdlending est déjà bien établi. C’est le décret n°2014-1053 du 16 septembre 2014 qui définit le cadre légal du crowdlending en France.
L’investisseur devra obligatoirement passer par une plateforme ayant au minimum le statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP), délivré par l’ORIAS et contrôlé par l’ACPR.
Dans les faits, les plateformes de Crowdlending y ajoutent parfois un agrément de conseiller en investissement participatif (CIP) et de conseiller en investissement financier (CIF), délivrés et encadrés par l’AMF.
Toute la relation est donc mise en œuvre sur une plateforme internet, où des plafonds d’investissement sont à respecter pour chaque investisseur :
Type de financement participatif | Montant maximal autorisé |
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Prêt sans intérêts | |
Prêt rémunéré | |
Du côté de la plateforme, le montant maximal est fixé à 1 millions € par projet à rembourser sur une durée maximale de 7 ans. Pour chaque opération, elle est tenue de :
- Vérifier les projets : déterminer le sérieux ainsi que le bilan financier du porteur de projet. Cette analyse n’est toutefois pas une garantie
- Mettre à disposition des investisseurs toutes les informations relatives au projet : Cela va de la nature du projet aux risques encourus en cas de non-remboursement. Les intérêts et échéances doivent également être annoncés dans la campagne
Comment investir dans le Crowdlending ?
Vous pouvez investir dans le crowdlending en passant par une plateforme. Les porteurs de projets y exposent leur besoin de financement et c’est à vous de choisir celui qui vous correspond le mieux.
A noter que les conditions de placement dépendent d’une plateforme à une autre. Afin de déterminer celle qui sera à même d’optimiser son investissement, l’investisseur peut se renseigner sur le site de recensement : financeparticipative.org.
L’épargnant souhaitant investir dans le crowdlending pourra choisir parmi les deux modes de détention de titres :
- Via la plateforme : cette formule de financement en crowdlending permet à l’investisseur de détenir lui-même les titres de créances. Les obligations se font ici à taux fixe
- Logés sur un PEA-PME : formule de crowdlending avec des obligations à taux fixe, le financement se fait toutefois via une entreprise. Les titres sont donc participatifs
Quelles sont les meilleures plateformes de Crowdlending
Plateforme | Ticket par projet moyen | Durée moyenne | Taux rémunérateur moyen |
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LENDOPOLIS | |
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CREDIT.FR | |
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OCTOBER | |
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WESHAREBONDS | |
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PRETUP | |
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LES ENTREPRETEURS | |
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PREXEM | |
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Quelques caractéristiques-clés de chacune :
Lendopolis : détenue par la Banque postale, elle propose des contrats de prêts, des minibons et des obligations. Il n’y a pas de participations en capital, uniquement du crédit. Depuis 2019, la plateforme a pris un virage vers l’immobilier et les projets « verts ».
Crédit.fr : plateforme axée sur une sélection très poussée des projets. Elle propose un fond de garantie.
October : l’une des premières plateformes de Crowdlending, et actuellement l’un des leaders du secteur. Présente en France, mais aussi en Espagne, Allemagne, Italie et aux Pays-Bas. Propose uniquement des prêts, pas de participations.
WeshareBonds : également filiale de la Banque postale, et propose un co-financement avec des prêteurs institutionnels. Projets très diversifiés, et souvent avec des gros montants nécessaires (très souvent supérieurs à 100 000 €).
PretUp : plateforme divisée en deux après le rachat d’Unilend en 2018. ticket d’entrée à 20 € sur des projets très divers.
Les Entreprêteurs : plateforme de prêt où les projets sont très variés. Elle propose des garanties sur vos investissements, le prêteur pouvant activer ou désactiver cette option sur chaque opération. Propose aussi une offre de gestion privée pour un conseil premium.
Prexem : plateforme proposant un fonds de garantie moyennant une cotisation de 0,50 %, mais les projets sont encore peu nombreux.
Les plateformes de crowdlending spécialisées
Plateforme | Ticket par projet moyen | Durée moyenne | Taux rémunérateur moyen |
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LENDOSPHERE | |
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ENERFIP | |
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Quelques caractéristiques-clés de chacune :
Lendosphère : plateforme spécialisée sur les projets de transition écologique et énergétique. Propose des contrats classiques et des obligations et des participations en capital.
Enerfip : plateforme également spécialisée dans le secteur de la transition vers les énergies renouvelables, avec un gros focus sur l’éolien et le solaire. Propose des mini-bons et des participations en capital.
Crowdlending : Qu’en est-il de la fiscalité ?
La fiscalité du crowdlending est par défaut de 30% sur les gains (le prélèvement forfaitaire unique), comme pour les autres revenus financiers :
- 12,8 % d’impôt sur le revenu
- 17,2 % de prélèvements sociaux
La fiscalité est donc la même que pour les gains sur placements à taux fixe : intérêts des livrets bancaires, intérêts de comptes à terme, etc.
Lorsque la plateforme de crowdlending vous verse chaque mois le capital remboursé et les intérêts acquis, ces derniers sont directement amputés des cotisations sociales (17,2 %) et l’impôt (12,8 %).
Bien entendu, vous conservez chaque année l’option au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ce mode d’imposition concernera tous vos revenus financiers de l’année considérée.
Il arrive qu’une entreprise financée par une plateforme soit en situation de défaut. Lorsque tous les recours sont épuisés, les assurances activées et qu’une partie du prêt n’est toujours pas honorée, les pertes peuvent être déduites de vos gains de l’année.
Cette déduction peut intervenir l’année du prêt, et les cinq années qui suivent. Il y a toutefois une limite de 8000 € par an à ne pas dépasser.
Signalons aussi que la déduction se fait sur les gains déjà amputés des prélèvements sociaux (on appelle cela la « partie fiscale » de vos revenus).
Comment déclarer ses revenus du Crowdlending ?
Pour déclarer vos revenus du crowdlending, il faut :
- Préparer votre déclaration
- Rassembler vos différents IFU (par plateforme)
- Déclarer vos intérêts
- Déclarer vos pertes
Etape 1 : Préparer votre déclaration
C’est le formulaire 2042 qui, en particulier, est à préparer. La déclaration doit se faire en ligne pour les contribuables disposant d’une connexion internet. A défaut, vous devrez vous procurer le formulaire papier auprès de votre Centre d’impôts.
Dans le formulaire 2042, c’est dans la catégorie « Revenus des valeurs et capitaux mobiliers » que vous allez reporter les chiffres sur vos gains et pertes.
Pour cela, vous aurez besoin des informations de votre imprimé fiscal unique (IFU). Chaque plateforme de crowdlending doit systématiquement vous faire parvenir ce document en fin d’année.
Rappelons que vos intérêts de 2021 sont amputés avant de vous être reversés : 17,2 % de prélèvements sociaux + 12,8 % d’acompte IR.
La plateforme se charge de reverser ces montants à l’administration fiscale.
(Source : impots.gouv.fr)
Etape 2 : Rassembler vos différents IFU (par plateforme)
Ici nous allons vous illustrer comme accéder à votre IFU avec la plateforme Wesharebonds. Dans votre espace client, accéder au chemin suivant : Profil -> Fiscalité -> IFU.
Sur les autres plateformes, c’est à peu près la même marche à suivre pour accéder au document, et le télécharger.
Etape 3 : Déclarer vos intérêts
Maintenant que vous avez rassemblé vos IFU par plateforme, il est temps de reporter les chiffres des intérêts financiers sur votre déclaration 2042.
Complétez les trois cases suivantes dans votre déclaration :
- Case 2TT : reportez-y le montant des intérêts financiers bruts de 2021, qui est indiqué dans la case 2TT de chaque IFU
- Case 2CK : indiquez l’acompte IR, qui est indiqué dans la case 2CK de chaque IFU
- Case 2CG : reportez-y le montant des intérêts bruts soumis aux cotisations sociales, qui est indiqué dans la case 2CG de chaque IFU
Etape 4 : Déclarer vos pertes
Comme nous vous l’avons indiqué précédemment, les pertes irrécouvrables peuvent être déduites des gains de l’année.
Dans l’IFU, ces pertes correspondent aux montants des cases suivantes : 2TU, 2TV, 2TW et enfin 2TY.
Ici il est important de souligner qu’un certificat d’irrécouvrabilité doit être conservé, car il sert de justificatif en cas de contrôle. Ce document prouve que tous les recours ont été épuisés, et que la procédure de recouvrement s’est soldée par un échec dûment constaté par un huissier.
Quels sont les avantages et risques du crowdlending ?
✔️ Les avantages
- Des rendements intéressants
- Une sélection stricte des dossiers
- Une réglementation forte
Des rendements intéressants
Les rendements se situent de manière générale entre 4 et 10 % bruts par an, et par opération.
Cela place le crowdlending au même niveau que les meilleures assurances-vie multisupports et les marchés d’actions.
Toutefois prudence : les annonces de rendements supérieurs à 6 % sont à considérer avec précaution. Il faut distinguer le taux de rendement interne maximum (TRI maximum) indiqué pa la plateforme du taux de rendement interne net (TRI net) :
- Le TRI maximum mesure le rendement annuel des prêts, dans un scenario « idéal » où toutes les échéances sont respectées par les emprunteurs
- Le TRI net mesure la rentabilité annuelle réelle des mêmes prêts, compte tenu des incidents de paiement (défauts) constatés
Il en résulte des différences souvent significatives entre les deux. Par exemple on peut observer un TRI maximum de 6 % alors que le TRI net ne dépasse pas les 4 %.
Une sélection stricte des dossiers proposés au public
Ici chaque plateforme possède bien entendu ses méthodes : les unes n’intègrent que des entreprises ayant au moins deux ans d’existence, les autres uniquement des entreprises possédant au moins 20 % du total passif en capitaux propres.
Il y a au moins une constante : une analyse rigoureuse des états financiers des PME et ETI candidates à l’emprunt. Bilans, comptes de résultats, flux de trésorerie, déclarations fiscales et relevés d’Urssaf sont donc passés au crible pour juger de la solvabilité de l’entreprise.
Les plateformes, qui ont agrément IFP, peuvent aussi consulter le fichier bancaire des entreprises (FIBEN) pour vérifier certaines données bancaires de l’entreprise.
L’analyse financière sert de premier tri. C’est ensuite la qualité du projet qui décide du sort de la candidature.
Une réglementation de plus en plus forte
Contrairement au crowdlending américain, le crowdlending français est récent. Il est autorisé depuis 2014 seulement, mais le cadre réglementaire est déjà bien fixé. On pense notamment au décret n°2014-1053 du 16 septembre 2014.
Ce cadre est amené à évoluer puisque depuis novembre 2021, les directives européennes prévoient la mise en place progressive d’un agrément de prestataire de services de financement participatif à l’échelle européenne (ESCP).
Les plateformes françaises de type IFP et CIP ont donc jusqu’à fin 2022 pour migrer vers ce nouveau sésame de la profession.
❌ Les risques
- La faillite des plateformes
- La faiblesse des garanties
- Des placements non liquides
La faillite de quelques plateformes
Le secteur est en construction, et un phénomène « d’écrémage » se produit nécessairement.
Parmi les plateformes en situation d’échec, Unilend : lancée en novembre 2013, la plateforme avait réussi à regrouper 15 000 contributeurs, pour financer jusqu’en 2018 un total de 427 projets (total : 33 millions €).
Pour vous donner une idée, cela équivaut à l’activité d’une agence bancaire de taille moyenne en région parisienne … Signe que le modèle de certaines plateformes est encore fragile, ou alors encore peu important.
Ne vous précipitez pas sur la première plateforme venue, et prenez le temps d’examiner des statistiques comme le taux de défaut des emprunteurs.
Début 2017, l’UFC-Que Choisir avait d’ailleurs publié un rapport à charge sur la manière dont les plateformes intégraient les défauts dans leurs statistiques. L’association déplorait une lenteur chez un nombre significatif de plateformes.
Et quand le taux de défaut bondissait soudain d’un mois à l’autre, il était déjà trop tard pour les prêteurs … qui in fine, supportent tout le risque !
Peu de garanties
La loi-cadre de 2014 ne prévoit ni garantie ni nantissement obligatoire sur les prêts accordés. Ceux-ci ne sont donc pas sécurisés comme un prêt bancaire classique.
D’ailleurs les taux d’intérêt supérieurs reflètent ce surcroît de risque.
Certaines plateformes essaient toutefois de recourir à des assurances emprunteurs ou à un fonds de compensation sur les prêts irrécouvrables … mais le risque de crédit reste bien présent.
Dans les faits, lorsque les sociétés sont en situation de défaut, les prêteurs ont peu de leviers : ils doivent attendre le résultat des procédures de recouvrement.
La transparence des plateformes est utile, mais elle ne change rien aux perspectives de remboursement pour le prêteur.
Pour faire face à cet inconvénient, n’affectez jamais plus de 15 % de votre épargne à vos activités de crowdlending. Au sein de ces 15 %, répartissez votre capital sur un nombre suffisant de projets.
Des placements non liquides
L’argent investi dans vous revient par mensualités.
Le crowdlending n’est donc pas un placement liquide : impossible de récupérer les sommes prêtées avant le terme du crédit. Les situations de remboursement anticipé de la part des entreprises emprunteuses existent, mais elles sont exceptionnelles.
De plus, il n’y a pas à l’heure actuelle de marché secondaire où l’on peut revendre ses prêts en cours de remboursement.
Nos conseils pour investir dans le crowdlending
Voici nos quatre conseils pour investir dans le crowdlending :
- Priorisez les plateformes agréées CIP
- N’investissez pas plus de 15 % de votre allocation totale
- Multipliez les petits tickets
- Utilisez un agrégateur de projets
Privilégiez les plateformes agréées CIP
Les plateformes au statut de conseiller en investissement participatif (CIP) doivent obtenir un agrément de l’AMF en plus de leur inscription à l’ORIAS, ce qui n’est pas le cas des intermédiaires en financement participatif (IFP).
Avec un agrément CIP, on peut raisonnablement s’attendre à un contrôle plus rigoureux, car il y a une différence importante :
- Les plateformes CIP contrôlées par l’AMF ont l’obligation de fournir un conseil préalable aux prêteurs avant tout investissement
- Les plateformes IFP se limitent à un rôle d’intermédiaire entre particuliers prêteurs et entreprises à financer
Il faut rappeler que l’ORIAS n’est pas un régulateur mais seulement un organisme parapublic. Sous la tutelle du Trésor, il fonctionne comme un registre des intermédiaires en banque et assurance, mais avec des activités de contrôle moins étendues que celles de l’AMF.
N’investissez pas plus de 15 %
C’est le seuil à ne pas dépasser pour cette classe d’actifs, sur l’ensemble de votre patrimoine financier. Si vous êtes néophyte, réduisez encore la voilure à 5 % !
Le crowdlending, avec le crowdfunding, constituent des placements de diversification.
Ils sont rémunérateurs, mais risqués et la structuration du marché en cours.
La prudence incite donc à multiplier les plateformes où vous placez votre argent.
Multipliez les petits tickets
Vous limitez sérieusement vos risques en multipliant les tickets de prêt allant de 20 à 1500 €. Rappelons d’ailleurs que le plafond pour les prêts standard est de 2000 €.
Mieux vaut donc ventiler son capital de départ sur chaque plateforme : sur Wesharebonds, on apprend d’ailleurs que le ticket moyen est de 500 €.
Attention toutefois à ne pas prêter à une même entreprise deux fois. C’est le cas lorsqu’une entreprise emprunte sur deux périodes qui se chevauchent.
Par exemple :
- un premier prêt en novembre 2021 sur 20 mois
- un deuxième prêt en janvier 2022 sur 20 mois toujours, mais pour un projet différent
Pour une société solvable, passe encore. Mais imaginez que la société cesse ses paiements ! Vous multipliez votre risque par 2x, inutilement
Ce risque peut se produire sur la même plateforme, mais également sur deux plateformes différentes … Et c’est l’objet de notre conseil suivant.
Utilisez un agrégateur de projets
Utilisez un agrégateur de projets et de plateformes tel que le site crowdlending.fr
L’idée est d’avoir un panorama global de tous les projets en cours, et de pouvoir les comparer entre eux à intervalles réguliers.
Cela vous permet aussi de dénicher les meilleurs projets avant d’investir le moindre centime, car il est difficile de faire le tour de toutes les plateformes … Un gain de temps précieux !
Ce type d’agrégateur est donc un bon point de départ pour cibler des plateformes adaptées à vos attentes, sur des critères tels que :
- Taux de rémunération selon le type de projet (TRI)
- Durée moyenne du ticket d’investissement
- Interface et indicateurs présents dans le reporting
- Volume en montants et nombres des prêts en cours et passés
- Statistiques de défaut
Quelle est la différence entre le crowdfunding et le crowdlending ?
Les différences entre crowdfunding et crowdlending tiennent en plusieurs points :
- La contrepartie financière
- Les instruments
- Le ticket d’entrée
- Le cadre juridique des plateformes
D’une part, le crowdlending limite le contributeur à un rôle de prêteur. Avec les autres prêteurs, vous jouez donc le rôle du banquier en prêtant l’intégralité du montant nécessaire pour financer un projet précis.
D’autre part, le crowdfunding suppose une implication du contributeur dans un projet.
Ainsi le reward crowdfunding (littéralement « crowdfunding avec récompense ») se démocratise avec des plateformes telles que Patreon. L’equity crowdfunding se démocratise aussi, en permettant de devenir actionnaire par une entrée au capital. Idem pour le crowdfunding immobilier, qui emprunte les codes du crowdlending mais à une différence près : les prêteurs
C’est là que s’opère la différence principale entre crowdlending et crowdfunding.
Résumé des différences :
Variante | Crowdfunding | Crowdlending |
---|---|---|
Objectif(s) | |
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Contrepartie financière | |
|
Instruments | |
|
Ticket d’entrée | |
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Cadre juridique des plateformes | |
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Notre Avis sur le Crowdlending
Premier point dans notre avis sur le crowdlending : il s’agit d’un placement rémunérateur, mais risqué. Prêteur de l’argent à une entreprise via une plateforme est d’autant plus risqué qu’on n’est pas au contact direct du « terrain ».
Lorsque l’emprunteur rencontre des difficultés de paiement, il y a forcément un décalage des statistiques de défaut. Celles-ci sont en effet actualisées chaque fin de mois, et ce délai est souvent incompressible.
Globalement les défauts de paiement existent sur tous les secteurs. Toutefois la plateforme October a a pu identifier des types de projets particulièrement à risques. Citons par exemple :
- Les projets de reprise d’activité : ceux où vous financez une acquisition d’une entreprise ou alors d’un fonds de commerce
- Les projets de BTP/construction résidentielle : particulièrement impactés par la crise sanitaire, notamment les petites entreprises qui rencontrent de grosses difficultés de trésorerie
- Les boulangeries et les traiteurs : des activités où la clientèle est très versatile et n’hésite pas à changer de fournisseur
Un dernier point dans notre avis sur le crowdlending. On croit souvent que les placements les plus intéressants sont ceux qui sont sur le plus long terme (35 à 60 mois). Or nous avons constaté que ce n’est pas forcément le cas dans le crowdlending. Des placements rémunérateurs de 12 à 24 mois existent, très fréquents dans l’immobilier commercial.