Le référendum britannique en faveur du Brexit ou « British Exit » se retrouve aujourd’hui au cœur de l’actualité économique mondiale. En effet, ce vote a et aura des impacts non négligeables, les acteurs s’attendent déjà à de lourdes conséquences sur les marchés financiers. Mais quels sont et seraient donc les risques de cette sortie britannique de l’UE en 2024 ?
Une incertitude post-Brexit
Si l’on croit le Fonds monétaire international (FMI), c’est l’incertitude post-Brexit qui constitue le risque principal associé à cette rupture. Au mois de mai 2016, la présidente du FMI Christine Lagarde avait déjà mentionné être inquiète quant aux impacts du Brexit sur l’économie mondiale. Et aujourd’hui, après la confirmation du « oui » lors du référendum, le porte-parole du FMI, Gerry Rice, a déclaré que l’incertitude qui règle actuellement constitue le risque le plus à craindre pour l’économie mondiale tout en constituant un facteur qui pourra faire reculer la croissance sur le court terme ».
Le Royaume-Uni se retrouve, bien évidemment, au cœur de ces conséquences probables, mais d’autres pays en Europe et dans le monde pourraient aussi en être touchés. Face à cette situation d’incertitude et étant donné la croissance économique mondiale qui est déjà en déclin, le porte-parole du FMI a lancé un appel aux dirigeants politiques afin qu’ils prennent des dispositions décisives. Aucun point détaillé n’a toutefois été mentionné.
Après le vote du 23 juin 2016, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont toutefois ouvert les discussions, notamment en ce qui concerne leurs relations économiques et l’accès britannique au marché européen. Jusqu’ici, aucun dispositif n’a cependant été mis en place. La date de sortie officielle du Royaume-Uni n’est, d’ailleurs, pas encore connue.
Une importante volatilité du marché
Depuis un bon moment déjà, les marchés financiers sont sujets à une volatilité importante. La livre connaît notamment des niveaux records depuis la crise et particulièrement avec cette sortie de l’Union européenne, on pourrait encore s’attendre à un niveau d’instabilité plus élevé. Selon plusieurs institutions financières, la livre pourrait notamment être dévalorisée de 20 % sur le marché. Les investisseurs restent, ainsi, dans une phase totale d’incertitude. En prime, cette volatilité ne toucherait pas uniquement, ni le Royaume-Uni, ni le marché des devises, mais pourrait concerner également les autres actifs sur le marché international. Le Fonds monétaire international a notamment indiqué que ce détachement britannique avec l’Union européenne pourrait entraîner un véritable effondrement du marché des actions.
Au Brexit s’ajoutent, par ailleurs, d’autres facteurs de déstabilisation financière, dont la probable présidence de Trump aux États-Unis. En ce moment, le candidat à la présidence se retrouve, en effet, au même niveau qu’Hilary Clinton dans les sondages, mais selon différents acteurs financiers, dont Nomura, cette investiture républicaine pourrait entraîner une volatilité encore plus importante du marché. Les grandes lignes de Trump étant surtout axées sur l’immigration et le commerce, sa politique pourrait, en effet, avoir des impacts sur les marchés financiers interconnectés. Et, en dehors des devises et actions, les marchés des matières premières pourraient également en être touchés sévèrement.
Des marchés déstabilisés
Un dollar fort
Cette année 2016 est également marquée par un dollar fort, qui, selon le directeur de recherche à la BIS (Bank for International Settlements), Hyun Song Shin, serait annonciateur de « tensions cachées ». D’après les explications de Shin, un dollar fort est, en effet, souvent précurseur d’anomalies qui pourraient être dévastatrices pour les marchés financiers. Les taux d’intérêt implicites dans les marchés de devises, qui devraient aller de pair avec les taux d’intérêt des marchés, ne correspondent pas. Ce qui pourrait entraîner des déstabilisations importantes. Toujours selon la BIS, ces anomalies seraient une véritable menace pour la tranquillité des marchés financiers.
Un renminbi dévalué
Et puis, depuis le début 2016, le yuan renminbi a également connu une chute importante. Les mouvements sur les marchés des actions sont notamment en cause de cette dévaluation du yuan. Après une certaine période de tranquillité, la monnaie a chuté fortement au mois de mai. Une faiblesse qui a déjà débuté depuis le mois d’août 2015. Face à cette dévaluation de sa monnaie, la Banque Populaire de Chine compterait alors orienter sa devise vers les marchés. Une décision qui aurait été vite abandonnée, d’après le rapport du Wall Street Journal, selon lequel la Chine aurait plus opté pour une stabilité des cours.
Le Brexit, un feu vert pour les autres pays ?
En dernier lieu, il faut souligner le fait qu’en plus des différents mouvements qui s’opèrent sur les marchés financiers, un autre point à ne pas omettre, c’est l’influence de ce Brexit sur les autres pays membres de l’Union européenne. Ce départ du Royaume-Uni pourrait, en effet, amener les autres pays à vouloir déposer également leur démission. Et, si tel est le cas, des changements importants seront automatiquement au rendez-vous sur les marchés. Bien évidemment, on n’oublie pas de mentionner le cas de la Grèce, dont la situation est jugée « menaçante » sur le plan financier. Le Grexit serait probable en 2016-2017, et d’ailleurs, le pays pourrait partir sans attendre après cette initiative britannique. Affaires à suivre de près…
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