Article écrit par Sébastien Mareuil
1 Oct 2023 @ 9:00am
Partager

La France, connue pour son rêve de propriété, est-elle sur le point de voir ce rêve s’effondrer ? Une nouvelle hausse des taux d’intérêt pourrait bien changer la donne pour de nombreux aspirants propriétaires.

La montée inquiétante des taux d’intérêt

L’achat d’un bien immobilier en France a toujours été considéré comme un rite de passage pour de nombreux citoyens. Cependant, avec la récente montée des taux d’intérêt, ce rêve pourrait devenir de plus en plus inaccessible.

Bérengère Dubus, secrétaire générale de l’Union syndicale des intermédiaires de crédit (UIC), tire la sonnette d’alarme sur ce qu’elle qualifie de « crise du logement », qui pourrait rapidement se muer en une véritable « crise sociale et politique ».

Les chiffres qui inquiètent

Selon l’Observatoire crédit logement/CSA, les taux d’intérêt ont atteint un niveau alarmant de 4,08 % sur vingt-cinq ans en août dernier. Plusieurs experts du domaine estiment que le seuil des 5 % pourrait être franchi dans un avenir proche.

La réalité actuelle montre des taux oscillant entre 3,97 % et 4,83 % sur vingt-cinq ans, variant en fonction de la banque et du profil de l’emprunteur. Les primo-accédants et les classes moyennes sont les plus susceptibles d’être touchés par ces taux élevés, ce qui représente une double peine pour ces catégories.

Les raisons derrière cette hausse

La Banque centrale européenne (BCE) a récemment annoncé une augmentation de ses taux directeurs à 4 % dans le but de lutter contre l’inflation. Cette décision a un impact direct sur les banques, car elles empruntent sur des marchés étroitement liés à ces taux directeurs.

Cette hausse des taux directeurs entraîne mécaniquement une augmentation des taux d’emprunt pour les particuliers.

Un espoir pour les futurs emprunteurs ?

Malgré le tableau sombre que dessine la situation actuelle, il y a une lueur d’espoir. Les taux, bien qu’élevés maintenant, finiront par redescendre. Pour les acheteurs actuels, il est essentiel de noter qu’ils auront toujours la possibilité de renégocier leurs taux à la baisse dans le futur.

Comme l’illustre l’exemple de 2009-2010, où les taux étaient à 5 %, de nombreux clients ont pu renégocier ces taux à la baisse en 2017-2018. Ainsi, même si le contexte actuel peut sembler décourageant, l’avenir pourrait bien réserver de bonnes surprises aux emprunteurs.

Cet article vous a été utile ?

Cet article vous a été utile ?