11,70% nets : c’est ce que rapporterait chaque année le capital-investissement en France depuis quinze ans. Autrement dit : investir son argent dans l’économie réelle, en finançant la croissance de PME et de startups, rapporte plus que les placements boursiers et l’immobilier.
Pour savoir si le non-coté a une place à prendre dans votre portefeuille, la performance est déterminante mais elle est à prendre avec des pincettes car le risque reste présent. Découvrez tout de suite notre guide complet pour savoir ce que le private equity peut apporter à votre allocation.
Qu’est-ce que le private equity ou Capital investissement ?
En France, le private equity est connu sous le nom de capital-investissement. Il fait référence aux investisseurs qui entrent au capital de sociétés non cotées en Bourse. Cette prise de participation peut être minoritaire ou majoritaire.
Les acteurs du capital-investissement sont en règle générale des institutionnels et des particuliers fortunés. Ils procèdent :
- En investissant directement dans des entreprises en développement ou en redressement, ou alors
- En investissant dans un fonds spécialisé en private equity
Il faut être patient : le capital investi est immobilisé entre 5 et 10 ans. A la clé, il y a potentiellement des plus-values très importantes.
Cette durée de blocage correspond au délai nécessaire pour que les entreprises-cibles se développent sur leur marché et prennent de la valeur. L’objectif étant de revendre les parts à des industriels, à les introduire en Bourse … avec la plus-value la plus importante possible !
Avec le private equity, on prend donc une direction opposée à celle du public equity. Celui-ci fait référence aux entreprises dont les titres sont introduits, puis échangés sur des marchés réglementés comme Euronext.
Les investissements en private equity sont plus longs que ceux réalisés sur les marchés financiers, mais potentiellement plus rémunérateurs.

Entre 2006 et 2020, on estime qu’ils ont rapporté en moyenne 11,70 % par an en France, contre :
- 3,60% pour le CAC 40
- 6,90% pour l’immobilier
Investissez dans les actions ou les crypto grâce à eToro. Plus de 3 000 Actions, + 15 Forex, + 70 Cryptos, + 260 ETF sont disponibles !
Bénéficiez de la politique Zéro Commission sur les actions.
Copiez les meilleurs traders de eToro grâce à la plateforme de copy trading. Ou investissez avec une vision long-terme.
Les différentes formes de capital-investissement
Le capital-risque
L’investissement finance de entreprises prometteuses en démarrage. L’intérêt se porte surtout sur des jeunes pousses innovantes, susceptibles d’être à terme introduites en Bourse.
Souvent, les sociétés financées sont à un stade embryonnaire (prototype, phase de test …), d’où le nom de « capital-amorçage ».
Il n’y a aucune garantie que le projet tienne ses promesses. L’investissement est donc risqué mais le potentiel de gains est énorme. On parle ici de 2000 à 4000% de plus-values !
Le capital-développement
L’investissement se concentre sur des entreprises qui ont déjà quelques années derrières elles. L’idée est d’accélérer leur développement en leur donnant les fonds dont elles ont besoin.
Comme l’investisseur arrive dans une phase où beaucoup d’aspects sont éclaircis pour l’activité, le risque est réduit. Le potentiel de gain est aussi réduit mais reste important : de l’ordre de 100 à 200%.
Le capital-transmission
L’investissement finance la reprise d’une entreprise généralement bien implantée, mature et connue.
Le plus souvent, le capital utilisé par les repreneurs inclut une part importante de dette. L’idée est d’emprunter par exemple à 2% annuels sur quinze ans, pendant que l’entreprise rachetée produit 10% de bénéfices en plus grâce à l’argent frais apporté – ce qui laisse théoriquement 8% de marge aux repreneurs chaque année.
Pour cette raison, on désigne ce type d’opération comme une LBO ou Leveraged Buy-Out.
Le capital-retournement
L’investissement vise à « retourner » la situation pour une entreprise en difficulté, voire déjà en situation de redressement judiciaire.
L’intérêt est d’acheter les parts à un niveau très bas (voire symbolique), puis investir de l’argent frais pour redresser l’activité.
Le capital-retournement a souvent mauvaise presse car il est associé à nombre de plans sociaux, départs forcés, liquidations d’actifs … Mais grâce à ces fonds spécialisés, de très nombreuses PME au bord de la faillite sont redevenues prospères.
En France, l’État intervient dans le capital-retournement via le Fonds de Fonds de Retournement (FFR). Celui-ci est géré par BpiFrance Investissement et compte 75 millions € sous gestion.

Investir dans le capital investissement, c’est quoi ?
Pour faire du capital-investissement et investir dans l’économie réelle, vous avez trois alternatives :
- Investir dans un fonds de private equity
- Investir via une plateforme de crowdfunding
- Investir en Bourse sur une société cotée de private equity
Chacune d’entre elles possède ses avantages et ses inconvénients.
Alternative | Capital minimum | Exemples de fonds / Plateformes | Disponibilité du capital | Rendement espéré |
---|---|---|---|---|
Faire du capital-investissement : les 3 alternatives | ||||
Investir dans un fonds de PE | Elevé | FCPR BPIFRANCE ENTREPRISES 1 FPCI FORTUNITY II | Non disponible 5 à 8 ans | 4-8% annuels |
Investir via une plateforme de crowd equity | Modéré | WISEED ANAXAGO | Non disponible 2 à 8 ans | 5-20% annuels |
Investir dans une société cotée de PE | Faible | EURAZEO (Euronext Paris) KKKR (Nyse) | Disponible | 5-40% annuels |
Investir dans un fonds de capital-investissement
Il existe de plus en plus de fonds ouverts aux particuliers. Ils fonctionnent comme des fonds d’épargne dont vous pouvez acheter des parts.
Sur ce type de fonds, le régulateur veille au grain. Les fonds sont encadrés par l’AMF, de même que les sociétés de gestion qui sont aux commandes du fonds.
On distingue notamment :
- Les fonds communs de placement à risque (FCPR) : investis dans des PME en croissance
- Les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) : investis dans entreprises considérées comme innovantes, souvent des start-ups du numérique
- Les fonds d’investissement de proximité (FIP) : investis dans des PME et petites entreprises de proximité
Cette option a quelques caractéristiques qu’il est important de bien comprendre :
- Des rendements non garantis : la performance dépend de la qualité de la gestion, il y a donc une part de pari !
- Un ticket d’entrée parfois élevé : en règle générale de 10 000 € sur les fonds les plus intéressants, sans compter les droits d’entrée
- Une période de blocage : il est presque impossible de retirer votre capital investi durant la durée de vie du fonds, soit entre 5 et 10 ans
Investir via une plateforme de crowdfunding
Il existe une poignée de plateformes de financement participatif, à l’image de Wiseed, Fundimmo et Anaxago.
Là aussi, les plateformes doivent avoir le statut d’intermédiaire financier et être agréées par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
Grâce à elles, vous intervenez de deux manières possible auprès des entreprises :
- En prêtant à des start-ups, des promoteurs immobiliers, des projets écoresponsables
- En devenant actionnaire de ces PME et petites entreprises
Sur près d’1 milliard € levés en France, près de 500 millions € vont à des projets immobiliers. Ce secteur se taille donc la part du lion.

Dans le crowdfunding immobilier, l’idée est d’intervenir au moment où le promoteur fait appel à la banque. Quand il a bouclé le programme immobilier et vendu les biens, vous êtes ensuite remboursé avec les intérêts.
Les plateformes comme Wiseed sélectionnent les projets immobiliers sur des critères tels que : un emplacement de qualité, des permis en règle, des coûts précis, le succès des programmes passés du promoteur, etc.
Cette option a les caractéristiques suivantes :
- Des rendements attractifs et un risque limité : 9,3% de rendement annuel brut, selon le baromètre Fundimmo basé sur 40 plateformes. Mais les investissements peuvent être multipliés par 2, voire par 4 !
- Un ticket d’entrée moyen : en moyenne de 2888 € par projet, toujours selon Fundimmo
- Une période de blocage réduite : de 6 à 48 mois, là où les fonds de capital-investissement classiques demandent cinq ans au minimum
Dans le tableau suivant vous trouverez des plateformes classées par type :
Plateforme | Projets | Durée moyenne | Rendement annuel moyen |
---|---|---|---|
Investir dans le private equity : les plateformes de crowdfunding | |||
CROWDLENDING (prêter) | |||
OCTOBER | 1956 | 48 | 4,19% |
CREDIT.FR | 851 | 38 | 7,50% |
PRETUP | 376 | 28 | 4,92% |
LES ENTREPRETEURS | 395 | 28 | 6,03% |
CROWDEQUITY (être actionnaire) | |||
WISEED | 711 | 20 | n/c |
ANAXAGO | 243 | 23 | n/c |
CROWDFUNDING (Immobilier) | |||
HOMUNITY | 322 | 22 | 9,20% |
FUNDIMMO | 269 | 20 | 9,00% |
Investir en Bourse sur une société cotée de private equity
Il est possible d’investir dans des dizaines de sociétés cotées de capital-investissement.
A la Bourse de Paris, vous avez des géants tels que Eurazeo (Euronext : RF) et Wendel (Euronext : MF). A Londres, on trouve HarbourVest Global Private Equity (Lse : HVPE). A New York vous avez le leader mondial KKR & Co (Nyse : KKR).
Cette option présente des caractéristiques avantageuses par rapport au capital-investissement traditionnel :
- Les mêmes rendements que les fonds de private equity traditionnels : il y a un écart assez faible (1 à 2%) entre le cours des actions et la valeur totale des investissements en cours, appelée « valeur liquidative » ou « net asset value – NAV »
- Un ticket d’entrée faible : ou en tout cas plus faible
- Pas de période de blocage : vous achetez des titres liquides que vous pouvez revendre au cours en Bourse, il n’y a pas à attendre les appels de fonds
Dans le tableau suivant vous trouverez quelques noms qui comptent en Europe :
Titre | Cote | Capitalisation boursière (en millions €) | Rendement en 2021 | Rendement sur 5 ans |
---|---|---|---|---|
Investir dans le private equity : les actions cotées | ||||
WENDEL | Paris | 5 505 | 28,6% | 42,0% |
IDI | Paris | 303 | 3,7% | 113,8% |
TIKEHAU CAPITAL | Paris | 4 699 | 6,3% | 35,2% |
EURAZEO | Paris | 6 869 | 58,9% | 103,6% |
HARBOURVEST | Londres | 2 190 | 39,1% | 137,7% |
3I | Londres | 15 015 | 21,2% | 134,0% |
GIMV | Bruxelles | 1 455 | 14,2% | 54,6% |
D’IETEREN | Bruxelles | 7 670 | 106,5% | 274,5% |
Comment investir dans le capital investissement ?
Dans ce tutoriel, vous allez suivre étape par étape comme investir dans une action cotée de capital-investissement (l’option que nous recommandons).
Nous allons privilégier le broker eToro, chez qui l’essentiel des titres importants de private equity est disponible.
Commençons par jeter un coup d’œil à l’action EURAZEO (Euronext : RF) sur eToro en 2021 :

Étape 1: Sélectionner un courtier
eToro est notre acteur favori pour trois raisons :
- Il est taillé pour les débutants
- Il est gratuit : 0% de commissions sur les achats d’actions
- Il est accessible : 10 $ suffisent pour acheter des fractions d’actions
Étape 2: Ouvrir un compte de trading
L’ouverture de compte se fait sur le portail web du broker : etoro.com.
Sur la page d’accueil, le bouton « Rejoignez-nous maintenant » vous redirige vers un formulaire d’inscription, où vous devrez renseignez les informations suivantes :
- Identité : nom, prénom
- Contact : adresse e-mail, numéro de téléphone
- Nouveaux identifiants : nom d’utilisateur, mot de passe
Pensez à sécuriser l’accès à votre compte de trading.
Privilégiez l’authentification 2FA, qui consiste en une authentification en deux temps (mot de passe + code temporaire unique à chaque nouvelle connexion).
La vérification de votre compte est impérative. Les documents suivants sont à fournir, sous une forme numérisée :
- Une pièce d’identité : CNI, passeport
- Un justificatif de domicile : facture d’électricité, RIB en cours de validité
Étape 3: Déposer vos fonds
Le bouton « Dépôt de Fonds » dans votre interface personnelle vous redirige vers le formulaire de dépôt.
Voici des moyens de paiement acceptés par eToro :
- Carte bancaire (Visa, MasterCard)
- Virement bancaire
- PayPal
- Skrill
Une donnée importante : le compte eToro est libellé uniquement en dollars américains (USD). Ce qui signifie que tout dépôt en euros (EUR) est donc automatiquement converti à l’entrée, et au taux de change fixé par eToro.

Étape 4 : Acheter vos actions Private Equity
La barre de recherche vous permet de rechercher le titre par mot-clé.
Parmi les titres disponibles, vous avez :
- Eurazeo (Euronext : RF) et Wendel (Euronext : MF) à la Bourse de Paris
- HarbourVest Global Private Equity (Lse : HVPE) à la Bourse de Londres
- KKR & Co (Nyse : KKR) à la Bourse de New York

Étape 5: Passer un ordre
Le ticket d’ordre est affiché dès que vous cliquez sur le bouton « Investir » dans la page d’un titre.
Renseignez les paramètres suivants :
- Le montant ou la quantité de titres
- Le stop-loss
- Le take-profit
Placez l’ordre en validant votre ticket rempli comme le montre l’image ci-dessous :

Pourquoi investir dans le capital investissement ?
Il y a trois principales raisons qui pourraient vous pousser à investir dans le capital-investissement :
- Diversifier son allocation
- Soutenir l’économie réelle
- Défiscaliser
Diversifier son allocation
Le capital-investissement s’inscrit dans une logique de diversification. L’investissement dans l’économie réelle a l’avantage d’être faiblement corrélé aux évolutions erratiques des marchés boursiers.
Les PME et les ETI dans lesquelles un fonds prend des participations ne sont pas valorisées en temps réel, comme peut l’être une action cotée. Elles le sont environ tous les 3 mois (fin mars, juin, septembre et décembre).
Cela permet d’écraser le « bruit » lié aux cours de Bourse, de quoi vous rendre l’épargnant-investisseur plus serein.
En ce qui concerne les sociétés cotées de capital-investissement, l’avantage reste valable. Le cours reste étroitement lié au total des participations sous-jacentes (on y fait référence sous le nom de NAV : net asset value) qu’au marché en général.
On peut observer ce lien sur l’action cotée du britannique HVPE sur les cinq dernières années :

(Source : action HVPE, Financial Times)
Soutenir l’économie réelle
Investir dans le capital-investissement relève quelque part de l’acte citoyen.
Cela est valable surtout pour ceux qui investissent dans un FCPR, un peu moins pour ceux qui achètent des actions cotées de sociétés de private equity.
Le véhicule collectif Bpifrance Entreprises 1 en est le plus bel exemple. Au moment de sa création, BE1 s’appuyait en réalité sur 145 fonds partenaires, avec des capitaux investis dans pas moins de 1500 entreprises. Et l’éventail est large : cela va de la petite et moyenne entreprise (PME) en croissance à la start-up, en passant par l’entreprise de taille intermédiaire (ETI).
D’après nos informations, la composition de BE1 est la suivante :
- Selon la région : 79% d’entreprises tricolores, suivies de13% d’entreprises ailleurs en Europe, 5% de sociétés en Amérique du Nord et enfin 3% de sociétés réparties en Asie
- Selon le secteur : 25% d’entreprises du numérique, 21% industrielles, le reste dans les biens de consommation, santé, finance, immobilier et télécommunications
Signe de l’intérêt des épargnants, les parts accessibles dès 5000 € ont épuisées à vitesse grand V, pour atteindre un total de 95 millions €.

Défiscaliser
La réduction d’impôt est une des raisons d’investir, mais elle ne doit surtout pas être le moteur de votre incursion dans le capital-investissement.
D’autant qu’elle concerne surtout l’investissement dans un fonds de type FIP ou FCPI, et non l’investissement dans des actions cotées de private equity.
Les épargnants qui investissent dans des fonds d’investissement de proximité (FIP) ou dans des fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) bénéficient d’une coquette réduction d’impôt de 25 % du capital investi, à retrancher annuellement de leurs revenus fiscaux.
Quant aux épargnants qui investissent dans fonds communs de placement à risque (FCPR), ils n’ont pas de réduction fiscale sur le capital versé, mais ont droit à une belle exonération d’impôt sur toutes les plus-values au moment de la sortie.
Si donc votre capital est multiplié par 2x au bout de 7 ans sur un FCPR, vos 100% de plus-values seront de facto nettes d’impôt !
Notez toutefois que les cotisations sociales sont toujours dues.
Combien d’argent investir en private equity?
Les tickets d’entrée en private equity :
- 5000 € sur les fonds de type FCPR/FCPI
- 1000 € sur les actions cotées de private equity
Toutefois, l’investissement dans un fonds de private equity doit correspondre à une logique de diversification : n’investissez au maximum que 10% de votre portefeuille.
Sur les fonds de type FCPR/FCPI
5000 € sont nécessaires pour investir en direct dans un fonds de capital-investissement. Toutefois, lorsque vous passez par votre assurance-vie, ce ticket baisse même à 1000 € !
Par exemple, le contrat Altaprofits Vie (assuré par Generali Vie) permet d’investir dans son FCPR dès 1000 €. Il s’agit du FCPR Isatis Capital Vie & Retraite, un fonds ouvert pour une durée de 99 ans, valorisé tous les deux mois et bloqué pour 6 ans.
Idem pour le contrat Placement-direct Vie, qui permet d’investir dans son FCPR Nextstage Croissance, l’un des fonds préférés de la presse spécialisée dans la catégorie grand public.
Sur les actions cotées de private equity
Dès 1000 €, vous pouvez acheter ce type d’actions sur un broker comme eToro. En réalité, le minimum est de 10 $, puisqu’eToro autorise l’investissement en fractions de titres.

Quels rendements espérer avec le capital investissement?
Sur les fonds de type FCPR/FCPI
Jusqu’à 5x la mise de départ ! Les rendements du capital-investissement font rêver, si l’on s’en tient à d’excellents fonds FCPR débouclés récemment.
Sur la base des fonds déjà arrivés à échéance, on observe des performances (on parle de TRI : taux de rentabilité interne) bien meilleures que celles d’actifs bourse et immobiliers.
Par exemple, des fonds lancés en 2008, au plus fort de la crise, rapporté en moyenne 1,3x la mise initiale.
Cette moyenne cache même des fonds ayant servi 2 à 5x le capital de départ !
Le baromètre des fonds de private equity est assuré chaque année par le cabinet d’audit EY pour l’association France Invest, qui représente quelque part la profession.
La version 2021 de ce baromètre signale que sur un horizon de 15 ans, le capital-investissement français a rapporté en moyenne 11,70% en rendement annuel (net de frais et de commissions de performance) :
Variante | TRI net sur 3 ans | TRI net sur 5 ans | TRI net sur 10 ans | TRI net sur 15 ans |
---|---|---|---|---|
Rendements du capital-investissement français : les chiffres de France Invest / EY | ||||
CAPITAL-INNOVATION | 13,6% | 8,6% | 9,4% | 6,9% |
CAPITAL-DEVELOPPEMENT | 7,4% | 8,6% | 6,2% | 6,1% |
CAPITAL-TRANSMISSION | 12,7% | 13,7% | 10,3% | 13,4% |
Sur les actions cotées de private equity
Jusqu’à 106% de plus-value annuelle ! C’est ce qui a été observé sur l’action D’IETEREN en 2021.
D’autres valeurs à haute performance que nous avons repérées sur l’ensemble de l’année :
Titre | Cote | Rendement en 2021 | Rendement sur 5 ans |
---|---|---|---|
Rendement du capital-investissement : les actions cotées | |||
WENDEL | Paris | 28,6% | 42,0% |
IDI | Paris | 3,7% | 113,8% |
TIKEHAU CAPITAL | Paris | 6,3% | 35,2% |
EURAZEO | Paris | 58,9% | 103,6% |
HARBOURVEST | Londres | 39,1% | 137,7% |
3I | Londres | 21,2% | 134,0% |
GIMV | Bruxelles | 14,2% | 54,6% |
D’IETEREN | Bruxelles | 106,5% | 274,5% |
Quels sont les avantages et inconvénients du capital investissement ?
Investir en private equity : les avantages
- Des rendements attractifs
- Une ouverture au grand public
- De multiples façons d’investir
Des rendements attractifs
Sur quinze ans, le capital-investissement offre un potentiel de rendement supérieur à celui du CAC 40.
Selon France Invest, qui regroupe les acteurs français du secteur, cette classe d’actifs a rapporté en moyenne 11,70 % chaque année entre 2006 et 2020. La performance monte même à 13,60% annuels pour le capital-innovation (observés sur 2017-2020), la variante la plus risquée mais aussi la plus rémunératrice.
Pour les actions cotées, la progression des cours sur cinq ans frôle les 200% sur certains titres !
Une ouverture au grand public
La loi Pacte a fait sauter de nombreux verrous. Les contrats d’assurance-vie avec des unités de compte en private equity se multiplient.
Si cela vous intéresse, le tableau suivant récapitule quelques FCPR et les contrats sur lesquels ils sont disponibles :
Fonds | Société de gestion | Commentaire | Contrats |
---|---|---|---|
Investir dans le capital-investissement : les FCPR en assurance-vie | |||
FCPR AGIPI Innovation | EQUITIS GESTION | Fonds classique Fonds ouvert pour 99 ans | CLER (Agipi) FAR PER (Agipi) |
FCPR AXA Avenir Entrepreneurs | AXA I | Fonds classique | CLER (Agipi) FAR PER (Agipi) |
FCPR Entrepreneurs & Rendement n° 4 | ENTREPRENEUR VENTURE | Fonds ouvert pour 99 ans | MES-PLACEMENTS LIBERTE (mes-placements.fr) |
FCPR Idinvest Private Value Europe 3 | EURAZEO | Fonds ouvert pour 99 ans | GAIPARE SELECTISSIMO (Gaipare) |
FCPR Isatis Capital Vie & Retraite | ISATIS CAPITAL | Labellisé « Relance » | ALTAPROFITS VIE (Altaprofits) LINXEA VIE (Linxea) MES-PLACEMENTS LIBERTE (mes-plaements.fr) |
FCPR Multi-Corporate 2014 A | 123 INVESTMENT MANAGERS | Fonds classique | LINXEA SPIRIT (Linxea) |
FCPR Nextstage Croissance | NEXTSTAGE AM | Fonds ouvert pour 99 ans | DARJEELING (placement-direct.fr) |

De multiples façons d’investir
Il y a plusieurs manières d’investir dans le private equity :
- Investir dans un fonds de type FCPR/FCPI
- Investir via une plateforme de crowdfunding
- Investir en Bourse sur une société cotée de private equity
Lorsqu’on n’a pas la possibilité d’immobiliser des fonds sur une durée aussi longue que 5 à 10 ans, on peut donc se rabattre sur les actions cotées via un broker comme eToro.
On ne perd rien au change en matière de rendement annuel. C’est d’ailleurs l’alternative que nous vous recommandons pour débuter (voir notre tutoriel).
Investir en private equity : les inconvénients
- L’illiquidité des parts
- Un risque élevé
- Une surévaluation croissante
Illiquidité des parts
L’absence de liquidité est un inconvénient majeur. Les parts de FCPR étant non cotées, vous êtes donc contraint de les conserver durant 5 à 10 ans. Impossible de les revendre entretemps, sauf circonstances exceptionnelles (décès, décès du conjoint, licenciement …).
C’est seulement à la liquidation du véhicule que vous serez en mesure de récupérer votre mise, avec les plus-values éventuelles.
Deux solutions face à cet inconvénient :
- Investir 10% maximum de son portefeuille, et dans tous les cas, investir uniquement des sommes dont vous n’aurez pas besoin à moyen terme
- Investir dans des actions cotées de private equity, qui peuvent être revendues à tout moment (voir notre tutoriel à cet effet)
Un risque élevé
Le capital-investissement est risqué et généralement moins transparent qu’un investissement sur un actif coté.
Quand vous investissez dans un FCPR ou une action cotée de private equity, vous n’êtes pas au contact du « terrain ». Il vous reste le DICI et d’autres informations génériques pour vous faire une idée précise, mais pas complète de ce que fait la société de gestion …
Les entreprises sélectionnées ne seront pas toutes en mesure de tenir leurs promesses.
Heureusement, la diversification d’un fonds permet d’atténuer l’impact d’une défaillance sur l’ensemble du portefeuille du fonds.

Une surévaluation croissante
Natixis note que les titres de capital-investissement sont devenus « plus chers » que les titres « de petites et moyennes capitalisations ».
Le marché montre des signes inquiétants de surévaluation, selon plusieurs spécialistes et banques d’investissement.
Un titre est considéré comme cher par rapport à ce qu’il peut rapporter dans le futur. Dans le cas du private equity, le prix d’une part est mesuré en « multiple » de l’EBE (excédent brut d’exploitation), un indicateur pertinent sur les bénéfices annuels des sociétés financées.
A l’heure actuelle, le non-coté se négocie en moyenne à 11x voire 12x l’EBE. Les sociétés cotées elles, se situent en moyenne à 8x leur EBE
Nos conseils à suivre avant d’investir dans le capital investissement
Trois conseils importants avant d’investir dans le capital-investissement :
- Ne pas investir plus de 10% de son portefeuille
- Bien comprendre le fonctionnement des fonds decapital-investissement
- Lire attentivement le DICI du fonds
Ne pas investir plus de 10% de son portefeuille
Ne dépassez pas 10% de votre capital total ! Le capital-investissement implique des prises de risque assez importantes, et il est préférable de ne pas dépasser ce seuil.
C’est particulièrement important si vous investissez dans des FCPR, sur lesquels l’épargne est bloquée 5 à 10 ans.
Avant de songer au private equity, assurez-vous que vous n’aurez pas besoin de liquidités durant une telle durée.
En clair, vous devez vous inscrire dans une logique de diversification, après avoir exploré tous les actifs traditionnels (actions, immobilier, fonds en euros …).
D’ailleurs la loi Pacte a fait avancer les choses pour les FCPR ouverts aux particuliers, mais sans pour autant faire sauter tous les verrous. Il est possible d’investir dans le private equity :
- Via votre assurance-vie : sans dépasser 10% (50% sur les contrats multisupports) et avec au moins 100 000 € à placer)
- Via votre plan d’épargne retraite : avec les mêmes plafonds

Bien comprendre le fonctionnement des fonds de capital-investissement
Gare aux malentendus sur les périodes d’immobilisation des fonds sur les FCPR !
Votre épargne est amenée à être bloquée entre 5 à 10 ans. Sauf cas exceptionnels, et au prix de fortes pénalités, il vous sera impossible de procéder à un rachat.
Outre cela, il faut être conscient qu’un FCPR passe par plusieurs phases avant d’être pleinement opérationnel :
- Une période de souscription (1 an max) : le fonds est ouvert à la souscription pour remplir l’objectif de collecte. Le fonds BPIFrance Entreprises 1, par exemple, était ouvert d’octobre 2020 à fin septembre 2021
- Une période d’investissement (5 à 10 ans) : au cours de laquelle la société de gestion est réellement active dans la recherche et la mise en place des financements aux entreprises cibles
- La pré-liquidation et la dissolution (1 à 2 ans) : la période pendant laquelle la société de gestion commence à céder ses participations pour faire revenir le capital avec des plus-values à la clé
- La liquidation (1 an max) : la société de gestion liquide ses toutes dernières participations, de manière à ne pas dépasser l’échéance du fonds. C’est le moment où les plus-values sont enfin partagées à tous ceux qui ont souscrit
Il arrive donc que vous soyez parmi les premiers à souscrire à un FCPR. Mais votre investissement ne commencera à produire une plus-value qu’une fois la période de souscription terminée !

Lire attentivement le DICI du fonds
Il est important d’aller au-delà de la plaquette marketing et de comprendre réellement le FCPR/FPCI/FCI dans lequel vous envisagez d’investir.
Le DICI ou document d’information clé pour l’investisseur est un document de 2 à 3 pages. Volontairement court, il est aussi standardisé : la compréhension et les comparaisons entre fonds sont ainsi plus faciles.
Si vous ne le trouvez pas le DICI dans la documentation que votre conseiller vous transmet, vous pouvez le télécharger sur la base GECO de l’AMF.
L’AMF recommande d’ailleurs de le lire avant d’investir le moindre sou dans un fonds, outre le règlement.
Contenu | Eléments-clés |
---|---|
DICI d’un fonds de private equity (FCPR, FPCI, FCI) : le contenu en résumé | |
Objectifs |
|
Politique d’investissement |
|
Calendrier |
|
Risque/Rendement |
|
Frais |
|
Privilégier les actions cotées de private equity
Les actions cotées de private equity présentent à notre avis le meilleur compromis
Il est possible d’investir dans des dizaines de sociétés cotées de private equity.
A la Bourse de Paris, vous avez des géants tels que Eurazeo (Euronext : RF) et Wendel (Euronext : MF). A Londres, on trouve HarbourVest Global Private Equity (Lse : HVPE). A New York vous avez le leader mondial KKR & Co (Nyse : KKR).
Cette option présente des caractéristiques avantageuses par rapport au capital-investissement traditionnel :
- Les mêmes rendements que les fonds de private equity traditionnels : il y a un écart assez faible (1 à 2%) entre le cours des actions et la valeur totale des investissements en cours, appelée « valeur liquidative » ou « net asset value – NAV »
- Un ticket d’entrée faible : ou en tout cas plus faible
- Pas de période de blocage : vous achetez des titres liquides que vous pouvez revendre au cours en Bourse, il n’y a pas à attendre les appels de fonds
Dans le tableau suivant vous trouverez quelques noms qui comptent en Europe :
Titre | Cote | Capitalisation boursière (en millions €) | Rendement en 2021 | Rendement sur 5 ans |
---|---|---|---|---|
Investir dans le private equity : les actions cotées | ||||
WENDEL | Paris | 5 505 | 28,6% | 42,0% |
IDI | Paris | 303 | 3,7% | 113,8% |
TIKEHAU CAPITAL | Paris | 4 699 | 6,3% | 35,2% |
EURAZEO | Paris | 6 869 | 58,9% | 103,6% |
HARBOURVEST | Londres | 2 190 | 39,1% | 137,7% |
3I | Londres | 15 015 | 21,2% | 134,0% |
GIMV | Bruxelles | 1 455 | 14,2% | 54,6% |
D’IETEREN | Bruxelles | 7 670 | 106,5% | 274,5% |
L’essentiel des grosses valeurs de private equity est disponible sur eToro, un de nos brokers favoris. Ci-dessous vous avez l’action EURAZEO (Euronext : RF) sur eToro en 2021 :

Conclusion : faut-il investir dans le private equity en 2023 ?
La réponse est oui : il faut investir dans le private equity en 2021-2022.
D’ailleurs le capital-investissements pour particuliers devrait continuer à se démocratiser à vitesse grand V à mesure que les tickets d’entrée baissent.
On peut notamment faire confiance à des courtiers en assurance-vie (tels que Placement-direct.fr) pour proposer de plus en plus ces produits financiers sur leurs contrats phares (tels que Placement-direct Vie) avec des mises de départ limitées (1000 €).
Toutefois, le moyen le plus simple de débuter votre incursion dans cet univers d’investissement reste l’achat de titres cotés de sociétés de private equity. Les avantages de cette option sont les suivants :
- Les mêmes rendements que les fonds de private equity traditionnels : il y a un écart assez faible (1 à 2%) entre le cours des actions et la valeur totale des investissements en cours, appelée « valeur liquidative » ou « net asset value – NAV »
- Un ticket d’entrée faible : démarrant à 100 €
- Pas de période de blocage : vous achetez des titres liquides que vous pouvez revendre au cours en Bourse, il n’y a pas à attendre 5 ans comme dans le private equity traditionnel
Privilégiez le broker eToro pour un premier achat d’actions en private equity.
Celui-ci propose entre autres les titres de géants tels que Eurazeo (Euronext : RF) et Wendel (Euronext : MF) à la Bourse de Paris ; HarbourVest Global Private Equity (Lse : HVPE) à la Bourse de Londres et le leader mondial KKR & Co (Nyse : KKR) à la Bourse de New York.